L'âge de raison.

Normalement, à sept ans, l'enfant parle, réfléchit, connaît les règles de vie et accepte l'autorité de l'adulte, dont il reconnaît le bien-fondé. Il domine suffisamment ses impulsions pour vivre en société. Autrefois on disait qu'il a "l'âge de raison". Autrement dit, il a atteint le moment où l'action réfléchie peut prendre le pas sur l'action impulsive. On peut donc avoir pour lui de nouvelles exigences et lui donner l'occasion d'exercer sa liberté de vouloir faire ce qu'il doit faire. Sa capacité à se contrôler et à réfléchir lui permet de prendre des responsabilités au sein d'un groupe, de tenir sa place dans une action collective, comme dans les sports d'équipe ou à l'occasion de projets de classe. Il peut apprendre à s'organiser, à gérer son temps de travail. Il apprend aussi à se défendre, à veiller sur ses affaires. Il fait l'apprentissage de la vie dans une société qui n'est plus familiale, ni aussi protégée que l'école maternelle. Il jouit d'une plus grande liberté dont le bon usage n'est pas toujours garanti. Avec l'affermissement de la volonté, c'est l'éducation de la liberté qui est l'enjeu principal de la période. Elle repose sur la connaissance du bien que possède l'enfant et sur la confiance que lui font ses éducateurs et en particulier ses parents.

L'usage de la liberté suppose la connaissance du bien et du mal, la formation du jugement, la connaissance de soi-même, la force pour vaincre ses penchants mauvais et faire fructifier ses talents. Les parents chrétiens auront à coeur d'inviter leur enfant à puiser aux sources de la grâce par la fréquentation des sacrements et l'instruction religieuse adaptée à l'âge de l'enfant.

Extrait de "Chaque chose en son temps...Les étapes d'une éducation réussie", Martine DUBOIS, in Sedes Sapientiae, n°99, pp. 39-58.